Sableuse à bougies GUNSON 77111

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Le seul inconvénient de cette sableuse à bougies, c'est de nécessiter un compresseur.

Enfin, inconvénient si on veut parce que la vérité en chiffres sonnants et trébuchants démontre vite l'avantage d'avoir une sableuse et un compresseur. ça revient bien moins cher que d'acheter régulièrement des bougies.

Alors un compresseur, donc, mais pas un gros compresseur, ne vous affolez pas : un 25 litres suffit amplement. Et il ne servirait pas qu'à ça (1).


La sableuse, donc, est le seul outil capable de réellement nettoyer une bougie en profondeur sans la flinguer. L'usage veut que l'on passe un coup de brosse métallique sur les bougies, et c'est à mon humble avis une erreur : la porcelaine rendue un peu rugueuse par les attaques chimiques (oui oui, c'en est) des combustions va arracher de petites particules de métal aux poils de la brosse, ce d'autant plus que le métal est tendre (laiton), et ce métal va faire des traces conductrices d'électricité sur la porcelaine.

On voulait enlever le carbone, qui conduit mal mais arrive quand-même à foutre le bronx parce qu'il conduit, et à la place on tartine de fer ou de laiton, qui eux conduisent énormément mieux. Euh..... voui, vous pouvez répéter la question ?
Et de toute façon la brosse ne va pas entre le culot et le bec, tout au fond. La sableuse, si !

Donc on ne brossera plus jamais de bougie, même en cas d'urgence sur le bord de la route : une vieille bougie propre ne prend pas plus de place dans la boite à outils qu'une vilaine brosse. Pourquoi faire mal si on peut faire bien ?

On ne brosse pas les bougies, donc, on les sable.

Ce n'est pas nouveau, en fait la pratique est même très ancienne et date des débuts de l'automobile. Les bougies étaient très chères, on les faisait durer. Surtout, on était plus responsables qu'aujourd'hui et on ne jetait pas l'argent par les fenêtres, on ne changeait pas pour un oui ou un non une pièces au premier doute comme maintenant, surtout pour se rendre compte que ça ne marche toujours pas... ça fait le bonheur de cetelem comme disait à raison un solexiste il y a peu.

Vers les années 70, les progrès sur les moteurs ont permis d'allonger la durée de vie des bougies et, en prime, les progrès architecturaux et les normes sur le carburant ont conduit à ce qu'on connait aujourd'hui : plus de plomb dans l'essence, plus de remontées d'huile : des bougies qui restent presque propres.

Sauf................. Sauf avec les moteurs 2T qui continuent de voir l'huile arriver dans la chambre de combustion. Ils sont conçus comme ça, il faut faire avec.

Les sableuses se sont donc endormies sous la poussière des ateliers puisque l'un dans l'autre la main d’œuvre pour sabler une bougie égalait le prix d'une bougie neuve, donc le monde a commencé à être stupide en remplissant les poubelles de bougies en parfait état, dont le seul crime était d'être un peu sales.

A ce jour, les concessions et agences ayant fermé, les magasins cyclos se raréfiant, on commence à remettre les mains dans le cambouis et, le pli est pris, on change toujours des bougies bonnes sans procès. C'est idiot, et j'assume ce que je dis. Complètement et indubitablement stupide.

L'investissement fait peur... Je peux le concevoir. Mais c'est surtout par méconnaissance. Jugez vous-même.

Personnellement, j'ai sauté le pas et fait ce petit investissement ; la sableuse est d'ailleurs vite rentabilisée quand on a déjà le compresseur. J'avais payé la mienne une quinzaine d'euros environ, elle nettoie plusieurs bougies par an, le calcul est très vite fait.




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Je n'utilise pas l'abrasif livré avec. Il est très agressif, les grains sont gros, ils pourraient rester coincés entre le bec et le culot.
J'utilise à la place tout simplement du bicarbonate de soude alimentaire. ça sable très gentiment, si il en reste coincé dans la bougie un coup sous l'eau chaude va régler le problème, la cylindrée des moteurs ne verra jamais un grain d’émeri se décoincer du culot pour aller faire de l'usinage en s'incrustant dans le piston.
Évidemment, l'abrasif étant très doux, il faut passer un peu plus longtemps la bougie à la sableuse pour la rendre définitivement propre. Mais qu'est-ce qu'une minute de plus comparé à un cylindre rayé ?

Après, si j'en crois ebay.....

(1) : un compresseur 25 litres premier prix ne coûte pas non plus une fortune :

MOINS DE 100€ LIVRAISON COMPRISE !

Oui, moins de cent balles pour un compresseur 25 litres A HUILE, autrement dit un compresseur dont la tête baigne dans l'huile comme ça doit être, pas une saloperie sans huile qui crame au premier effort un peu long.

La preuve, tant que le lien est valide :

https://www.ebay.fr/itm/370987639339?hash=item566096222b:g:utwAAOSwLl5eQsC9

Le compresseur peut, modestement mais il peut le faire, trainer une petite meuleuse (genre de grosse dremel qui prend des accessoires à queue de 6mm : brosses métalliques pour dérouiller, disques à poncer, etc), un pistolet pour des retouches, mettre des pneus à la bonne pression, souffler des pièces, surtout les filtres de pompes des pompes antérieures à 64, déboucher les tuyaux....

Et sabler les bougies.

Pour environ 120 euros d'équipement, donc,  si vous sablez 20 bougies ça vous revient moins cher que le prix des 20 bougies neuves avec les inévitables frais de port ou le déplacement. Peut-être même seulement 10 bougies quand on achète du NOS sur internet, ce que les vendeux de bouiboui n'hésitent pas à facturer très cher.
J'ai vu il y a peu une jolie V36A sur un site, rendue à la maison frais de port compris ça revenait à 16 euros la bougie. Il l'a gardée sa bougie en or.

La sableuse et le compresseur permettent donc des économies d'échelle qui sont d'autant intéressantes, l'investissement est d'autant plus vite rentabilisé, qu'on roule beaucoup et/ou qu'on a beaucoup de solex.
Pour les gros rouleurs, ce sont des économies loin d'être négligeables.

C'est bientôt Noël les amis...

Restauration d'un modèle professionnel par un youtubeur :