Démonter c'est bien, remonter c'est le début, bien le faire c'est mieux.

J'ai sorti de mes archives quelques documents dont je vais vous mettre des vues partielles afin de corriger certaines erreurs vues sur YouTube et ailleurs, et je vais surtout expliquer ces documents officiels.

Je précise bien officiels.

Ce n'est pas la peine de me dire que je me trompe, c'est à ceux qui les ont rédigé qu'il faudra aller le dire.
Ces documents en question sont le guide de démontage réglage du 3800 et la note technique n°697. Ils ont été rédigés en 1966.


Premier point : le rodage de la soupape. Que de l'huile, pas d'abrasifs. La photo est en dessous, j'ai souligné en rouge.
Pourquoi ?
Simplement parce que ce solex n'est pas une voiture, le siège de soupape n'est pas rapporté et emmanché à l'azote, il n'est pas en fonte.
Le siège, c'est la culasse elle-même, qui est fraisée, c'est un alliage d'aluminium, c'est mou.
Comme c'est mou ça s'use facilement, pas besoin d'abrasifs pour ça.
Mais surtout comme c'est mou vous allez incruster de microscopiques grains d'abrasif dans l'alu, comme quand on met une poignée de sable sur un savon tendre et un bon coup de poing dessus : le sable s'incruste dans le savon, et on pourra le passer longtemps sous l'eau il y restera.
Donc le cif, la pâte à roder etc c'est non. Maintenant vous savez pourquoi.
C'est ce même problème d'incrustation de l'abrasif dans la pièce qui fait qu'un horloger utilise un roule goupille, quand il pourrait faire une rectification à la meule pour diminuer le diamètre d'un pivot.

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Ensuite, le calage allumage. La photo dit tout, il n'y a rien à ajouter.

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Important, le remontage correct de l'embrayage du moteur 3800.
Tout ça parce-que sur YouTube j'ai vu quelqu'un serrer le premier écrou comme une brute...


Là encore pourtant tout est expliqué dans les docs officielles, il faut simplement les avoir lues.
Premier écrou à serrer à la mano. Oui messieurs dames, vous avez bien lu serrer a la main.
Puis contrôler qu'il reste bien les 0,8mm de jeu latéral, autrement dit 8/10e de mm entre la bague bronze du galet et la rondelle de friction qui est sous ce premier écrou.
Cette rondelle évite que l'écrou usine la bague de galet, elle doit être bien propre, au sens de bien lisse, et un peu lubrifiée. Elle évite aussi que le galet dévisse l'écrou. Le double effet kiss-cool avant l"heure.

Bref on contrôle qu'on a bien du jeu et ensuite on remet le reste des pièces en place. Et comme marqué en toutes lettres dans la note technique, le centreur a pour seule et unique finalité d'empêcher que l'écrou extérieur fasse tourner l'embrayage quand on le serre, car on ferait tourner aussi le premier écrou et là adieu l'indispensable jeu de 0,8.
Avec cet outil on ne parle pas de centrer l'embrayage gauche droite haut bas au centre du tambour, mais bel et bien de le positionner en profondeur dans le tambour, ou plus exactement l'empêcher d'aller plus au fond du tambour et ainsi empêcher de coincer le galet parce-que tout s'est serré au blocage de l'écrou qui tient l'embrayage sur la coiffe.

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Maintenant, le remontage correct du couvercle de carter.

Pas de réglets, ni de poudre de perlimpinpin ou de désenvoutement par Mamadou mais une procédure rigoureuse et précise, très simple, qu'il suffit de respecter.

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Bonne lecture.